Pour de nombreuses PME, le règlement de la succession est un moment décisif, lequel outre les aspects financiers, touche aussi le côté personnel. Les personnes qui y réfléchissent de manière anticipée créent de la sécurité – pour elles-mêmes, pour l’entreprise et pour toutes les personnes concernées. Mais que cela implique-t-il au juste pour les petites et moyennes entreprises?

Une planification précoce est décisive
Les défis sont surmontables

La remise de l’entreprise ouvre de nouvelles perspectives
Inhaltsverzeichnis
Lacunes de succession dans le secteur suisse des PME
La succession à la tête de l’entreprise constitue un sujet épineux pour de nombreuses petites et moyennes entreprises. Plus l’entreprise est petite, plus les défis sont grands: selon le SECO, près de 17 % des PME suisses comptant entre 10 et 49 collaborateurs peinent à régler leur succession. Dans le secteur des moyennes entreprises (entre 50 et 249 collaborateurs), la part de successions non réglées se monte à 8,1 % (état 2024). Cela affecte non seulement les propriétaires, mais aussi leurs collaborateurs, leur clientèle et leurs partenaires d’affaires.
Défis liés à la planification de la succession
La succession à la tête d’une PME peut rencontrer différents obstacles, car les petites entreprises manquent souvent de procédures claires ou d’expérience en matière de transmissions de pouvoirs. Au cours du processus de règlement de la succession, des problèmes récurrents apparaissent régulièrement:
Lien émotionnel avec l’entreprise
Dans le secteur des PME, de nombreuses entreprises se sont développées au fil des ans ou des décennies – au prix d’un grand engagement personnel, de relations solides et d’une importante identification. Ce lien étroit peut impacter la procédure de succession sur le plan émotionnel. L’idée de transmettre sa responsabilité ou de permettre à l’entreprise d’emprunter une nouvelle voie ne va souvent pas de soi. En particulier lorsqu’il n’existe pas de successeur au sein de la famille ou que l’avenir de l’entreprise paraît incertain, certaines décisions importantes sont remises à plus tard.
Manque de planification précoce
Dans de nombreuses entreprises, la question de la succession n’est abordée que lorsqu’un événement concret y oblige – par exemple l’approche de la retraite. Pourtant, la remise d’une entreprise nécessite du temps: sur le plan légal, fiscal, financier – mais aussi humain. Les personnes qui s’y prennent trop tard n’ont souvent plus suffisamment de marge de temps pour examiner différentes options, initier leur successeur ou préparer l’entreprise au changement.
Les événements imprévus, comme une maladie ou un décès soudain peuvent imposer une reprise à très court terme. Si un règlement clair fait défaut dans de telles situations, cela peut soulever des doutes dans la gestion et engendrer des difficultés opérationnelles. Une stratégie de succession prévisionnelle – même si la remise n’est pas immédiate – crée de la sécurité pour toutes les personnes concernées et assure une gestion structurée de l’entreprise, également dans les situations exceptionnelles.
Manque de successeuse ou successeur approprié
La recherche de candidates et candidats appropriés à la succession représente un défi de taille – en particulier dans les secteurs spécialisés, dans les régions rurales ou les entreprises fortement individualisées. Souvent, il est difficile de trouver des personnes intéressées qualifiées, possédant les connaissances spécifiques requises, un esprit entrepreneurial et les moyens financiers nécessaires. Parallèlement, les valeurs personnelles, le style de direction et la vision d’avenir sont des facteurs importants, qui ne correspondent pas forcément au profil des successeuses et successeurs potentiels.
Évaluation subjective de la valeur de l’entreprise
La définition d’une valeur d’entreprise réaliste est l’un des points les plus délicats du processus de succession. La personne qui remet son entreprise est souvent influencée par les aspects émotionnels – après tout, des années de temps, d’énergie et d’engagement personnel ont été investies. Les successeurs, pour leur part, s’orientent davantage aux indicateurs clés de performance, au potentiel du marché et aux risques. Ces points de vue différents conduisent souvent à des idées de prix divergentes, ce qui complique les négociations et altère la confiance mutuelle. Une évaluation objective externe – par exemple effectuée par une fiduciaire, un expert-comptable ou un conseiller spécialisé en matière de succession – crée de la clarté et fournit une base cohérente pour l’évaluation de l’entreprise.
Questions liées au financement et à l’imposition
La définition d’une valeur d’entreprise réaliste est l’un des points les plus délicats du processus de succession. La personne qui remet son entreprise est souvent influencée par les aspects émotionnels – après tout, des années de temps, d’énergie et d’engagement personnel ont été investies. Les successeurs, pour leur part, s’orientent davantage aux indicateurs clés de performance, au potentiel du marché et aux risques. Ces points de vue différents conduisent souvent à des idées de prix divergentes, ce qui complique les négociations et altère la confiance mutuelle. Une évaluation objective externe – par exemple effectuée par une fiduciaire, un expert-comptable ou un conseiller spécialisé en matière de succession – crée de la clarté et fournit une base cohérente pour l’évaluation de l’entreprise.
Les opportunités que recèle la remise d’une entreprise
Si la remise d’une entreprise peut paraître complexe – avec une planification prédictive et structurée, elle ne recèle pas moins des opportunités à différents niveaux: elle ouvre de nouvelles perspectives pour l’entreprise, génère de la sécurité pour les collaborateurs et permet le développement personnel de toutes les personnes concernées.
Assurer l’œuvre d’une vie
Une succession couronnée de succès assure la survie de l’entreprise, avec toutes ses valeurs, ses relations et son savoir-faire. Pour son ancien dirigeant, cela est non seulement synonyme de sécurité financière, mais aussi d’une confirmation émotionnelle: l’œuvre de sa vie perdure, les postes de travail sont maintenus, les clientes et clients seront toujours bien servis.
Nouvelles impulsions et potentiel d’innovation
Un changement de direction offre la possibilité de revoir les structures en place et d’apporter de nouvelles idées. Les successeurs – en particulier issus d’autres secteurs, générations ou possédant un savoir-faire numérique – apportent de nouvelles perspectives. Cela peut conduire à davantage de force d’innovation, un meilleur positionnement sur le marché et une plus grande compétitivité. Des thèmes comme la durabilité, la numérisation ou des approches de gestion contemporaines peuvent également être abordés dans le cadre de la succession..
Une transition structurée suscite la confiance
Une transmission bien préparée permet une implication successive de la nouvelle direction et veille à ce que les relations existantes avec les collaborateurs, la clientèle et les partenaires restent stables. Lorsque la succession est communiquée de façon transparente et accompagnée avec professionnalisme, cela renforce la confiance dans l’entreprise, aussi bien à l’interne que vers l’extérieur.
Développement personnel
Une succession représente une étape de développement personnel pour toutes les personnes concernées. Pour la partie cédante, elle constitue souvent le début d’une nouvelle phase de vie – laissant place à de nouveaux objectifs, projets ou à davantage de temps libre. Pour le successeur, elle représente une chance d’assumer une responsabilité entrepreneuriale, de réaliser des idées personnelles et de développer une structure établie.
Conclusion: une planification anticipée vaut la peine
Les défis de la succession à la tête d’une entreprise sont réels – mais restent néanmoins surmontables. En réfléchissant à temps à ses propres objectifs, en sollicitant un soutien professionnel et en communiquant ouvertement, on ne crée pas seulement les bases d’une transmission durable, mais on ouvre aussi la voie à de nouvelles opportunités pour soi-même, pour l’équipe et pour l’entreprise elle-même.
Questions relatives à la succession à la tête d’une PME
Quand faudrait-il commencer la planification de la succession dans une PME?
Idéalement, la planification de la succession devrait commencer 5 à 10 ans avant la remise prévue. Cela laisse suffisamment de temps pour examiner différentes options, préparer l’entreprise et impliquer les possibles successeurs de manière anticipée.
Qu’en est-il lorsqu’aucune succession au sein de la famille n’est envisageable?
Si au sein de la famille, aucune successeuse ou aucun successeur adéquat ne se prête, des alternatives comme un Management Buy-Out (MBO), un Management Buy-In (MBI) ou la vente à des tiers externes doivent être envisagées. Il est important de commencer la recherche à temps et d’avoir recours à un conseil professionnel.
Quels sont les aspects principaux dont il faut tenir compte lors du règlement de la succession?
Un règlement de succession couronné de succès exige une planification clairvoyante et structurée. Les points importants sont: le choix de la forme de succession, une évaluation de l’entreprise réaliste, une protection juridique et fiscale ainsi qu’une communication claire avec toutes les personnes concernées – du personnel à la clientèle. L’initiation et l’encadrement des successeurs doivent également être intégrés au processus.
Dans quelle mesure les facteurs financiers et fiscaux influencent-ils la succession?
Les questions financières et fiscales ont un impact considérable sur la conception et le succès de la reprise. En font notamment partie le financement du prix d’achat, les impôts sur la succession et la donation, l’imposition sur les gains en capital ainsi que la question de savoir comment amortir la transaction du point de vue du bilan et des liquidités. Un conseil précoce par des experts fiscaux permet d’éviter des charges inattendues et de trouver une solution viable pour les deux parties.